Le tribunal d'Iasi, en Roumanie, a rejeté jeudi une demande de mise en liberté sous caution du Français Michel Sounalet, accusé de pédophilie depuis octobre 2002 par des jeunes de l'orphelinat de Propricani dont il s'occupait. L'affaire repose sur la cassette réalisée par un ex-pensionnaire, qui, à la suite d'une dispute avec Sounalet, avait enregistré six jeunes accusant le Français. Puis l'ex-pensionnaire s'est volatilisé après avoir déposé la cassette aux services roumains de l'enfance, avec lesquels Sounalet était en conflit. Des membres du comité de soutien au Français ont entendu la bande pour la première fois il y a quinze jours : «Elle est clairement bidouillée : le fond sonore des questions n'est pas le même que celui des réponses, la chronologie est chaotique.» Depuis, au cours des audiences, trois jeunes sont revenus sur leurs dires et deux le voudraient, mais ils n'ont pu être réentendus. Selon Nicolas Poincaré, reporter à TF1, qui a assisté au procès, «ces jeunes sont tellement incohérents qu'ils feraient n'importe quoi pour 50 dollars». Le journaliste français a été accusé d'avoir soudoyé ces témoins parce qu'il leur a offert une pizza pendant l'interview.