La nouvelle vie des leaders de L'Arche de Zoé au Cap

3 December 2012

La nouvelle vie des leaders de L'Arche de Zoé au Cap

Mots clés : Arche De Zoé, Afrique Du Sud, Emilie Lelouch, Eric Breteau

Par Caroline Dumay

Mis à jour le 03/12/2012 à 16:14 | publié le 03/12/2012 à 15:06 Réactions (32)

Capture d'écran d'une vidéo d'Émilie Lelouch.

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INFO LE FIGARO - Les deux principaux protagonistes de l'affaire de L'Arche de Zoé se sont installés au Cap, en Afrique du Sud, voici quatre ans. Éric Breteau s'est reconverti dans les safaris en avion, sa compagne gère une petite troupe de cirque.

Le Cap

Résidents en Afrique du Sud, les grands absents du procès de L'Arche de Zoé refusent de s'exprimer. Contactée par Le Figaro, Émilie Lelouch, compagne d'Éric Breteau, le président de l'association, poursuivi pour avoir tenté de faire venir en France 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour, a fait savoir qu'elle ne parlerait «à personne».

Installé au Cap depuis près de quatre ans, le couple s'est refait une petite vie discrète et confortable après avoir été gracié par le président tchadien Idriss Deby en mars 2008. Émilie Lelouch est revenue à ses premières amours. Elle avait monté au Cap en 2006 Compagnie Kalahari, une entreprise d'«arts du cirque». Elle représente désormais commercialement une dizaine d'artistes (acrobates, musiciens, trapézistes, etc.) qui se produisent dans les cabarets de la ville. La petite troupe s'est progressivement fait un nom. Son spectacle de chorégraphie aérienne avait notamment fait très bonne impression dans les rues de la ville lors du Festival d'art public de mars 2012.

Se refaire un nom

Éric Breteau, lui aussi, a abandonné le business de l'humanitaire. Il avait recommencé à gagner sa vie en gérant une maison d'hôtes. Mais il a très rapidement accompli son rêve, qui était de passer sa licence de pilote d'avion. Il a créé depuis une société de charters qui propose aux touristes des safaris aériens au-dessus de la région des vins ou des parcs animaliers.

Comment en sont-ils arrivés là? À en croire un de leurs proches, Émilie Lelouch connaissait très bien l'ex-pays de l'apartheid avant l'épisode tchadien. Elle avait jadis un petit ami sud-africain basé à Johannesburg. La justice ne les ayant jamais empêchés de quitter la France, l'Afrique du Sud paraissait une destination suffisamment lointaine pour se refaire un nom.

Émilie Lelouch et Éric Breteau ne sont pas inscrits sur les listes consulaires mais ils ne se cachent pas pour autant. Ils sont de temps en temps aperçus à l'Alliance française de la ville.

Ils sont poursuivis pour «escroquerie», «exercice illégal de l'activité d'intermédiaire pour l'adoption» et «aide à l'entrée et au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France ayant pour effet de les éloigner de leur milieu familial ou de leur environnement traditionnel». La peine encourue pour ce dernier délit est de 10 ans de prison et 750.000 euros d'amende.

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