ROMANIA: A NEW LAW ENCOURAGES THE PLACEMENT OF ABANDONED CHILDREN IN FOSTER FAMILIES

11 July 2019

30 years after the end of Ceausescu's regime, the imprint left by the dictator's pro-natalist policy remains strong in Romania. Many abandoned children still live in unsuitable placement centers today. A new law, supported by CARE and its local partner SERA, could be a game-changer.

CARE and its local partner SERA are participating in the implementation of this law which will make it possible to provide children with a real home.

© CARE

Towards the gradual closure of placement centers

In 2018, more than 54,000 children were still under state protection. The vast majority grow up with professional foster mothers and foster families, and a third live in residential centers. Despite the government's efforts to favor family-type solutions, 9,000 children are still growing up in centers unsuited to their needs.

“The lack of qualified personnel is frequent in these centers. Children can feel isolated and in a vulnerable situation. This has psychological effects on their development ”, explains Bogdan Simion, director of the SERA association in Romania.

But things are changing. A law adopted on January 1, 2019 marks a new step towards the closure of these centers . It prohibits the placement in an institution of children before the age of 7 (compared to 3 years previously), in favor of care by professional foster families.

" We must go further. Because after 7 years, a child still needs a healthy and safe environment to thrive. That is why we are supporting a second bill in favor of the total disappearance of these centers from 2021. Instead, the children would be accommodated in family-type homes, ”says Bogdan.

These family-type homes, managed by social and health personnel, are limited to 12 children to allow each of them to grow up in a living environment favorable to their development and their well-being.

SERA, a key partner in the implementation of this law

CARE France fights for the respect of the right of each child to a family and has been helping abandoned children in Romania since 2003, when it merged with SERA France. Its partner SERA in Romania has enabled the closure of more than 87 unhealthy placement centers, or nearly a quarter of these institutions in the country.

To replace these centers, sera is building family-type houses. First of all, local teams set up by SERA also support the reintegration of children into their biological families and participate in the development of a network of professional foster mothers.

SERA also carries out advocacy actions with the Romanian government in favor of a childhood policy that respects children's rights.

“We were involved in the construction of the recently passed law. We are proud to contribute to this work and happy to move closer to our goal: to allow every child in Romania to grow up in a stable family environment ”, rejoices Bogdan.

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30 ans après la fin du régime de Ceausescu, l’empreinte laissée par la politique pro-nataliste du dictateur reste forte en Roumanie. De nombreux enfants abandonnés vivent aujourd’hui encore dans des centres de placement inadaptés. Une nouvelle loi, soutenue par CARE et son partenaire local SERA, pourrait changer la donne.

CARE et son partenaire local SERA participe à la mise en oeuvre de cette loi qui permettra d'offrir aux enfants un véritable foyer.

© CARE

Vers la fermeture progressive des centres de placement

En 2018, plus de 54 000 enfants étaient toujours sous la protection de l’État. La grande majorité grandit auprès de mères d’accueil professionnelles et de familles de placement, et un tiers vivent dans des centres résidentiels. Malgré les efforts du gouvernement pour privilégier les solutions de type familial, 9 000 enfants grandissent toujours dans des centres inadaptés à leurs besoins.

« Le manque de personnel qualifié est fréquent dans ces centres. Les enfants peuvent s’y sentir isolés et en situation de vulnérabilité. Cela a des effets psychologiques sur leur développement », explique Bogdan Simion, directeur de l’association SERA en Roumanie.

Mais les choses évoluent. Une loi adoptée au 1er janvier 2019 marque un nouveau pas vers la fermeture de ces centres. Elle interdit le placement en institution des enfants avant l’âge de 7 ans (contre 3 ans auparavant), en faveur d’une prise en charge par des familles d’accueil professionnelles.

« Il faut aller plus loin. Car après 7 ans, un enfant a toujours besoin d’un environnement sain et sûr pour s’épanouir. C’est pourquoi, nous soutenons un second projet de loi en faveur de la disparition totale de ces centres à partir de 2021. À la place, les enfants seraient accueillis dans des maisons de type familial », raconte Bogdan.

Ces maisons de type familial, gérées par du personnel social et de santé, sont limitées à 12 enfants pour permettre à chacun d’entre eux de grandir dans un cadre de vie favorable à leur épanouissement et à leur bien-être.

SERA, un partenaire clé dans la mise en œuvre de cette loi

CARE France lutte pour le respect du droit de chaque enfant à une famille et vient en aide aux enfants abandonnés de Roumanie depuis 2003, date de sa fusion avec SERA France. Son partenaire SERA en Roumanie a permis la fermeture de plus de 87 centres de placement insalubres, soit près d’un quart de ces institutions dans le pays.

En remplacement de ces centres, SERA construit des maisons de type familial. Avant tout, des équipes locales mises en place par SERA soutiennent également la réintégration des enfants dans leurs familles biologiques et participent au développement d’un réseau de mères d’accueil professionnelles.

SERA mène également des actions de plaidoyer auprès du gouvernement roumain en faveur d’une politique de l’enfance respectueuse des droits des enfants.

« Nous avons été impliqués dans la construction de la loi récemment adoptée. Nous sommes fiers de contribuer à ce travail et heureux de nous rapprocher de notre objectif : permettre à chaque enfant en Roumanie de grandir dans un environnement familial stable », se réjouit Bogdan.