Pédocriminalité : une femme accuse un groupe d’intellectuels connus de sévices sexuels envers des enfants

15 June 2024

Pédocriminalité : une femme accuse un groupe d’intellectuels connus de sévices sexuels envers des enfants

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Pédocriminalité : une femme accuse un groupe d’intellectuels connus de sévices sexuels envers des enfantsL’écrivain Gabriel Matzneff, ici en 1990, était un proche du père adoptif d’Inès Chatin. © Crédit photo : PIERRE GUILLAUD

Par sudouest.fr

Publié le 15/06/2024 à 17h31.

 

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Dans un dossier du quotidien « Libération », une femme de 50 ans témoigne d’abus subis dans les années 70-80 par elle et d’autres enfants. Elle accuse son père adoptif de l’avoir livrée à de grands noms de l’intelligentsia parisienne

 

Parmi les noms cités par « Libération » comme membres d’une « bande pédocriminelle » qui a sévi dans les années 1970-1980, celui de Gabriel Matzneff est le moins inattendu. Mais aux côtés de l’écrivain aux penchants pédophiles connus et assumés dans son œuvre, ce sont les noms d’intellectuels respectés que l’on découvre : Claude Imbert, écrivain et fondateur de l’hebdomadaire « Le Point » ; l’essayiste et journaliste Jean-François Revel, élu à l’Académie française. Tous deux sont morts, Imbert depuis 2016, Revel depuis 2006. Un autre, l’avocat François Gibault, qui nie les faits, a aujourd’hui 92 ans.

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Ces hommes, Inès Chatin, une femme de 50 ans, les accuse d’avoir commis des crimes sexuels sur des enfants, dont elle et son frère (il confirme son témoignage). Elle raconte à « Libération » comment son père adoptif Jean-François Lemaire l’a livrée quand elle avait 4 ans, et jusqu’à l’âge de 13 ans, aux « jeux », sévices et abus de ceux que le journal baptise « les hommes de la rue du Bac », le domicile des Lemaire.

 

Un trafic d’enfants ?

Inès Chatin a attendu la mort de ses parents adoptifs pour parler, fournissant de nombreux documents retrouvés dans l’appartement familial. À l’automne dernier, elle a « sollicité une audition auprès du parquet de Paris, afin de dénoncer une litanie de sévices sexuels imposés durant son enfance ». Lequel parquet de Paris, malgré la prescription, a ouvert le 23 octobre une enquête préliminaire qui permettrait éventuellement à l’Office des mineurs de rechercher d’autres victimes.

La quinquagénaire s’interroge aussi sur les circonstances de son adoption, qui présente de nombreuses irrégularités, au point de « laisser entrevoir un trafic d’enfants organisé au sein même de l’association La Famille adoptive française (FAF) ». De sa naissance en 1973 à Montpellier à son arrivée chez Jean-François Lemaire, Inès Chatin pointe bien des « étrangetés ».