STRASBOURG: Pour une approche européenne de l'adoption internationale, "en pensant d'abord aux intérêts des enfants"

22 February 2008

21.02.2008

STRASBOURG: Pour une approche européenne de l'adoption internationale, "en pensant d'abord aux intérêts des enfants"

 

DECRYPTAGE RELATIO par Sandrine KAUFFER

Le Parlement européen et le Conseil de l’Europe : pour une procédure d’adoption internationale, lorsqu’il n’existe pas de solution nationale.

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« Des enfants sont sacrifiés sur l’hôtel de l’orphelinat. Nous sommes les porte-parole de ces enfants sans voix » 

 

      

 

          Faut-il une politique européenne de l'adoption ?      

         

       La Secrétaire Générale adjointe du Conseil de l’Europe, Maud de BOER-BUQUICCHIO, Claire Gibault, députée européenne ADLE, François de Combret, Vice-président de CARE France, et Fondateur de l'association SERA (Solidarité Enfants Roumanie Abandonnés), ont tenu une conférence de presse au Parlement européen, à Strasbourg pour défendre l’idée de la création d’une procédure d’adoption commune à tous les Etats membres et encourager l’adoption internationale, lorsqu’il n’existe pas de solution nationale.

         
« Cela fait deux ans, que Jean-Marie Cavada et moi-même travaillons sur le sujet : lui, l’enfant adopté et moi la mère adoptive » a déclaré Claire Gibault en excusant l’absence du député européen, retenu à Paris.

 
Les procédures d’adoption nationales et internationales existent, mais les règles juridiques sont extrêmement nombreuses, et ne tiennent pas toute compte de l’intérêt supérieur de l’enfant. Plusieurs dispositions de la Convention du Conseil de l’Europe sont à présent obsolètes.

Maud de BOER-BUQUICCHIO, Secrétaire générale adjointe du Conseil de l'Europe, soutient l'ajustement d’une nouvelle convention, qui prenne en compte obligatoirement l’assentiment de l’enfant de plus de 14 ans, mais aussi celui du père de l’enfant. L’adoption est étendue à des couples non mariés, mais enregistrés et aux parents isolés. La convention laisse aux Etats, le libre choix d’autoriser des couples homosexuels, d’adopter. Pour la Secrétaire générale adjointe du Conseil de l'Europe, cette convention est à la hauteur de l’évolution sociétale. « Ce qui prime par-dessus tout c’est de défendre au mieux les intérêts supérieurs de l’enfant "

        La Roumanie dans la ligne de mire des eurodéputés 

pay             Plus de 10 000 enfants sont encore abandonnés chaque année, selon un rapport de l'UNICEF.

 

« Cela fait un an que nous tendions la main à la Roumanie. Nous attendions qu’elle fasse son entrée dans l’UE, mais les promesses n’ont pas été tenues. Aux jours d’aujourd’hui, des milliers d’enfants attendent d’être adoptés, dans des conditions inhumaines, d’insalubrité, de maltraitance, d’isolement de manque de soins, d’attention, d’affection » a déclaré Claire Gibault. Jean-Marie Cavada avait déjà dénoncé « l'aveuglement institutionnel et la complaisance politique » qui ont conduit à l'interdiction de l'adoption internationale dans ce pays en 2005, alors qu'elle représente la seule chance pour ces enfants de trouver une vraie famille.

 

Le cas de la Roumanie en particulier a été au centre des débats, ce pays étant régi depuis le premier janvier 2005 par une législation drastique en matière d'adoption après avoir été l'un des pays les plus permissifs.

 

          Ce changement brutal de politique s'est traduit dès 2001 par un moratoire avec effet rétroactif sur les adoptions dont celles qui étaient en cours à l'époque, privant ainsi des milliers d'enfants, dont les procédures d'adoption avaient été entérinées, de leurs parents adoptifs.

 

          Depuis, la situation dans les orphelinats roumains s'est certes améliorée, mais pas partout, comme en ont témoigné plusieurs enfants lors du colloque, racontant leur calvaire d'orphelins maltraités et affamés.

 

« Des enfants sont sacrifiés sur l’hôtel de l’orphelinat. Nous sommes les porte-parole de ces enfants sans voix » 

 

          "Ce n'est pas un problème roumain, c'est un problème européen. Il est temps que l'Union se dote d'un code de bonnes pratiques en matière d'adoption, car aujourd'hui les procédures sont trop longues, trop compliquées et ce sont les enfants qui en souffrent" a poursuivi la députée européenne, qui a aussi insisté sur la nécessité d'un suivi des enfants adoptés.

 

 

« Le droit à une famille est un droit fondamental pour l’enfant »

 

François de Combret, Vice-président de CARE France, et Fondateur de l'association SERA (Solidarité Enfants Roumanie Abandonnés), a voulu rappeler que le placement en famille d'accueil, s'il est un progrès par rapport à l'institutionnalisation, ne doit pas devenir "une fin en soi". "La Roumanie a fait d'énormes progrès, mais les abandons de nouveau-nés continuent et en ce sens l'adoption internationale doit être rétablie. Il y va du bonheur de milliers d'enfants" a-t-il ajouté.

 «Je soutiens la création d’une agence européenne de l’adoption. Cela fait 18 ans que je me sens concerné, cela fait 18 ans que j’ai l’expérience du terrain. En Roumanie, rien n’a changé, il y a 10 000 abandons d’enfants/ an et c’est justement ce pays qui interdit l’adoption internationale, c’est vraiment un paradoxe ! » « Je soutiens que le droit à une famille est un droit fondamental pour l’enfant

Cette déclaration commune est adressée aux Ministres européens responsables des affaires familiales.Une dernière lecture aura lieu la semaine prochaine. La Convention révisée devrait être ouverte, à la signature des Etats membres lors de la session du comité des Ministres du Conseil de l’Europe les 5-6 mai 2008.                                        

Sandrine KAUFFER

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 REPERES

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Fiche sur Jean-Marie CAVADA

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Jean-Marie Cavada est né le 24 février 1940 à Epinal (Vosges).

Confié à la DDASS – ses parents, d’origine espagnole, sont morts au début de la guerre - il passe son enfance dans une famille d'accueil paysanne de la vallée de la Moselotte.

 

Carrière journalistique

Sa carrière débute comme journaliste à l'ORTF, d'abord à Nancy, puis à Strasbourg.

Il entre à France-Inter en 1969 comme responsable des affaires européennes et présentateur des journaux d'informations.

Sa carrière télévisuelle commence lorsqu’il rejoint la rédaction d’Antenne 2  où il est rapidement nommé présentateur du 20h. Nommé ensuite rédacteur en chef des journaux du matin sur  RTL, il est appelé  à France 3 comme Directeur de l'information, poste qu’il quitte pour prendre la rédaction en chef de TF1.

En 1982, il est président exécutif de Parafrance (entreprise dans le secteur de  la production cinématographique ).

De retour dans le service public où il est nommé Directeur de l'information sur Antenne 2, il choisit l’antenne plutôt que la responsabilité d’une chaîne en créant La Marche du siècle, lancée en 1989 sur FR3.

Pendant 13 ans, il a été le producteur et le journaliste animateur d’une émission que tous considèrent comme une référence en matière d’information et de pédagogie.

De 1993 à 1997, Jean-Marie Cavada crée La Cinquième, chaîne du Savoir, de la Formation et de  l'Emploi.

La Cinquième inaugurée le 13 décembre 1994, est immédiatement un succès.

Après la Présidence de RFO, Jean-Marie Cavada est élu Président de Radio France où il engage une série de réformes essentielles. Il quitte la maison ronde après 7 ans, pour entrer en politique.

 

Carrière politique

En 2004, Jean-Marie Cavada démissionne de la présidence de Radio France pour conduire, lors de l'élection européenne, la liste UDF dans la circonscription « Sud-Ouest ».

Il est depuis député européen (groupe ADLE). Il vient de quitter la Présidence de la commission des Libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, afin de se consacrer à sa campagne pour les élections municipales 2008, dans le 12ème arrondissement dans lequel il présente une liste d’ouverture avec le soutien de l’UMP.

Très critique à l’égard de la direction de l'UDF/Modem, il quitte ce parti en novembre 2007 pour rassembler autour de lui des personnalités politiques, des intellectuels, des chercheurs, des économistes et des représentants de la société civile décidés à fonder une nouvelle démarche politique .

 

En décembre 2007, il formalise sa démarche en créant le mouvement : Avenir Démocrate.

 

http://www.cavada-paris12.fr/

 

Fiche sur Maud de BOER-BUQUICCHIO

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Une militante des droits de l'Homme

 

Maud de Boer-Buquicchio, Secrétaire Générale adjointe du Conseil de l’Europe, est née en décembre 1944 à Hoensbroek, Pays-Bas. Elle fait ses études à Deventer et à l’Université de Leiden, d’abord en langue et littérature françaises, puis en droit, avec une spécialisation en relations internationales et en droit du travail. Elle obtient un doctorat avec une thèse sur l’égalité de traitement entre les femmes et les hommes en droit communautaire européen.

 

Elle entre au Conseil de l’Europe en 1969, tout d’abord à la Commission européenne des droits de l’homme. De 1972 à 1977, elle est conseillère au Cabinet du Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, chargée des droits de l’homme, des affaires juridiques, de la cohésion sociale et de l’environnement. Forte ce cette expérience précieuse dans une entité stratégique et centrale du Conseil de l’Europe, elle exerce ensuite de hautes responsabilités à la Commission et à la Cour européenne des droits de l’homme, dont elle est nommée greffière adjointe en 1998. A ce poste, elle exerce des responsabilités juridiques et administratives.

 

En juin 2002, Maud de Boer-Buquicchio est la première femme à être élue Secrétaire générale adjointe du Conseil de l'Europe par l’Assemblée Parlementaire de l’Organisation. Tout au long de son mandat, elle porte une attention particulière à la défense des groupes vulnérables de la société tels que les enfants, les Roms, les migrants ou encore les victimes de la traite des êtres humains. Elle lance un programme d’action de trois ans sur les enfants et la violence, soutient la création du nouveau Forum des Roms et des Gens du voyage et s’engage activement dans la promotion de la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains et la campagne lancée par le Conseil de l’Europe pour lutter contre la violence dont sont victimes les femmes, y compris la violence domestique. Elle contribue également activement au développement de la coopération et la coordination entre le Conseil de l’Europe et d’autres institutions internationales.

 

Maud de Boer-Buquicchio a toujours défendu avec détermination l'égalité des chances et oeuvre pour que cette valeur soit mise en pratique aussi bien à l'intérieur qu'à l’extérieur du Conseil de l’Europe.

 

Maud de Boer-Buquicchio parle couramment le néerlandais, l’anglais, le français, l’italien et l’allemand. Elle est mariée à Gianni Buquicchio et a deux fils.

 

http://www.coe.int/t/f/SG/SGA/personnel/Biographie.asp

 

 

 

Fiche sur François de COMBRET 

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L'ODYSSEE HUMANITAIRE

 

 

 

 

 

 

Banquier reconnu de la place de Paris, François de Combret mène une vie parallèle en arrachant les enfants roumains à la misère des orphelinats.

 

"Aujourd'hui, quand je compare les résultats à mes ambitions, je ressens un grand sentiment d'insatisfaction. J'ai l'impression que ce que je fais est nul, que je n'arrive à rien ", se décourage François de Combret à propos de son action pour les orphelins roumains. Repassons le film depuis 1989. La chute de Ceausescu fait découvrir à l'Europe l'horreur des orphelinats roumains. Scandalisé, François de Combret laisse un temps son fauteuil de banquier pour plonger dans l'univers carcéral de ces enfants maltraités. Il suit sur le terrain le travail d'une grande ONG, mais la lourdeur administrative, les gâchis en tout genre, les problèmes personnels des expatriés laissent sceptique cet énarque épris d'efficacité. Il décide d'être seul maître à bord et créé en 1990, sa propre association, Sera (Solidarité enfants roumains abandonnés). A cette époque, 120 000 enfants dépérissent dans les 600 orphelinats d'Etat. Homme de chiffres, François de Combret calcule le coût de l'opération : -" J'étais très naïf, je pensais que c'était un problème facile à résoudre, classique pour un énarque lambda, qu'il suffisait de trouver de l'argent pour sortir ces enfants des orphelinats. Mais l'abandon d'enfant était un mal profond car ancré dans les mentalités ". Une loi de 1970 obligeait les femmes à avoir cinq enfants pour doubler la population de la Roumanie. Les familles trop pauvres abandonnaient leurs enfants. Vingt ans plus tard, l'abandon est devenu une énorme machine qui marche à plein régime. Chaque année, dix mille enfants prennent le chemin des pouponnières où un cycle infernal les attend. À trois ans, abîmés physiquement et psychologiquement par les mauvais traitements, la plupart sont sélectionnés pour terminer leur vie dans l'enfer de ces fameux Camin Spital, hospices ou ces centres de neuropsychiatrie infantile, véritables mouroirs isolés en pleine campagne.

 

Bilteni, l'un d'entre eux, situé dans le département de Gorj, sera la première destination de François de Combret. Il y fait froid ; il installe une chaudière. Les murs du bâtiment sont vétustes ; il fait rénover les lieux. Il finit par rapatrier les enfants dans un établissement au centre de la ville. De Combret tâtonne face à la dure réalité d'un pays en pleine décomposition. Entre temps, un passage à l'antenne de TF1 lui permet de mobiliser des donateurs qui lui seront fidèles dans chaque étape de son parcours. Sera aura fermé une vingtaine de ces mouroirs dans plus de 15 départements et placé ces enfants dans des établissements modernes aménagés par l'association.

 

Devant l'ampleur de la tâche, la plupart des ONG ont déserté. François de Combret continue à se battre, sur le terrain pour humaniser les conditions de vie de ces petites victimes et dans les sphères du pouvoir pour faire changer les lois. Il rue dans les brancards, écrit aux hommes politiques. " Le président roumain niait l'existence du problème ", se souvient-il. En 1997, la Roumanie change de président. Un jeune homme, le docteur Tabacaru, adhérent de Sera, est nommé ministre de l'Enfance et fait immédiatement abroger la loi de 1970 en juin 1997. Il aura fallu attendre sept ans pour que les abandons ne soient pas systématiques. L'objectif de Sera n'est plus de rénover des orphelinats, mais de trouver un foyer pour ces enfants. " Un hôtel cinq étoiles ne remplacera jamais une famille, ni une chaudière, la chaleur d'une mère ", insiste François de Combret.

 

L'équivalent de nos Ddass est créé. Le métier d'assistante maternelle apparaît. L'édifice communiste se fissure. Les interlocuteurs de François de Combret changent. Son action se glisse dans les recoins du tissu social. Grâce à ses soutiens financiers aux familles défavorisées, 40 000 enfants ont pu échapper aux orphelinats depuis 1997. Le nombre de donateurs a augmenté, les budgets sont passés de 200 000 à 3 millions d'euro par an, alors que l'équipe est restée la même : trois permanents au plus fort de l'activité et une vingtaine de bénévoles en renfort. François de Combret voyage trois à quatre fois par an en Roumanie pour évaluer, recruter, engager des chantiers, au prix de vacances écourtées, de week-ends sacrifiés. Aucun service de communication à Sera ne met en scène la misère de ces enfants. François de Combret rédige lui-même des rapports qui précisent la situation, les objectifs de l'association, et racontent l'histoire des enfants. Les cas sont nombreux et graves. Les progrès sont souvent édifiants. Les enfants ne parlaient pas, ne marchaient pas. Soignés et entourés, ils retrouvent petit à petit un aspect humain. " Aujourd'hui, l'ennemi n'est plus à Bucarest, mais à Bruxelles où la personne nommée au parlement européen et responsable du dossier de l'adhésion de la Roumanie à l'union européenne n'a qu'un but dans la vie : empêcher l'adoption ", explique François de Combret pour qui la raison invoquée, le trafic d'enfants, empêche chaque année 4 000 enfants de trouver une famille d'adoption. Le cauchemar a recommencé. A 60 ans, sourire chaleureux et silhouette juvénile, François de Combret n'a pas renoncé. Pour lui, la sécheresse des prévisions, estimations et autres ratios financiers est compensée par les milliers de sourires d'enfants qui peuplent sa mémoire.

 

SOLIDARITE ENFANTS ROUMAINS ABANDONNES ( SERA )

 

Après six ans de terrain (1991-1997), Sera a créé un service social, le premier du pays dans l'un des 41 départements de Roumanie, pour prévenir de l'abandon. Devant le succès de cette action, le gouvernement roumain a décidé en 1997, de créer des " services sociaux " dans tous les départements. Sera contribue à cette importante réforme en subventionnant le fonctionnement d'une quinzaine de " services sociaux " départementaux. L'association de François de Combret parle de " désinstitutionnalisation " des enfants abandonnés pour décrire son travail en faveur de leur adoption. Ce qui permet à une centaine d'entre-eux d'être accueillis chaque année en France, alors que depuis novembre 2000, l'adoption internationale est interdite en Roumanie. Sera contribue au placement de 5 000 enfants aujourd'hui dans des familles d'accueil rémunérées en Roumanie et à l'humanisation des conditions de vie de 20 000 autres orphelins.

 

Sera - 13 rue Georges Auric - 75019 Paris, 01 53 19 89 89.

http://www.carefrance.org/sera.htm

 

CARE

Un réseau international à l'initiative de centaines de projets à travers le monde : micro-entreprises, développement urbain, eau et assainissement, lutte contre le sida, urgence.

 

Des principes : construire, transformer, responsabiliser et rendre autonomes les plus démunis, tout en protégeant leurs droits économiques et sociaux.

 

Une approche : intégrer toutes les composantes du développement (éducation, santé, activités économiques…). Pour générer le changement qui compte, Care met son professionnalisme et sa compétence à évaluer avec les communautés leurs besoins et à mettre en œuvre des solutions durables.

 

Une ambition : bâtir un monde d'espoir, de tolérance et de justice sociale où la pauvreté est vaincue et où les populations vivent dans la dignité et la sécurité.

 

Un objectif : contribuer à la diminution de l'extrême pauvreté d'ici 2015.

Care participe au mouvement mondial qui s'est engagé de manière concertée à diminuer radicalement la pauvreté dans les prochaines années. Tous nos efforts convergent vers la réussite de ce défi.

 

Care France en quelques chiffres :

• Création en 1983

• Un budget annuel d’environ 15 millions d’euros

• 20 collaborateurs au siège

• 20 français expatriés sur le terrain

• 130 000 foyers en France soutiennent l'action

  de Care France

• En moyenne, 80 % des ressources sont employées sur le terrain

 

http://www.carefrance.org/care_france/rub_01.cfm

 

 

 

Fiche sur Claire GIBAULT

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Biographie politique     

Depuis 2004, Claire Gibault est députée européenne, membre de la commission de la Culture et de l'Éducation ainsi que de la commission du Droits des Femmes et de l'Egalité des Genres. Elle a été rapporteure d'un projet sur le statut social des artistes en Europe, votée à une forte majorité en juin 2007.

 

Claire Gibault s'efforce de défendre un féminisme moderne, afin de donner aux femmes la possibilité d'obtenir les mêmes chances de réussite qu'aux hommes. Cela a été tout le sens de son engagement au sein de la Commission sur le droit des femmes du Parlement européen, dans les dossiers relatifs aux femmes et à la pauvreté, à la conciliation de la vie professionnelle et familiale ou encore aux femmes migrantes.

           

Biographie artistique    

Née au Mans, Claire Gibault y commence ses études. Elle obtient un premier prix de violon et de musique de chambre au conservatoire du Mans avant d’entrer au Conservatoire National Supérieur de Paris où elle reçoit les premiers prix de Direction d’Orchestre, Harmonie, Fugue et Contrepoint.

 

De 1976 à 1983, elle est Directeur musical de l’Orchestre de chambre de Chambéry, puis de 1983 à 1989 assistante de John Eliot Gardiner, alors Directeur Musical de l’Orchestre de l’Opéra National de Lyon.

 

En 1995, elle devient la première femme à diriger l’orchestre de La Scala à l’occasion de la création de l’Opéra « La Station Thermale » de Fabio Vacchi et, en 1997, elle a dirigé les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Berlin avec l’Opéra « Jacob Lenz » de Wolfgang Rihm.

           

Elle est chargée de la direction de l’Atelier Lyrique et de la Maîtrise de l’Opéra de Lyon de 1991 à 1998. Elle y assure la direction musicale de nombreuses productions: notamment Pelléas et Mélisande, Il Barbiere di Siviglia, La Cenerentola, Die Entführung aus dem Serail, La Finta Giardiniera, Roméo et Juliette de Berlioz, L’Orfeo de Monteverdi, Les Brigands d’Offenbach, L’Heure Espagnole et L’Enfant et les Sortilèges de Ravel, Il Mondo della luna de Haydn, Iphigénie en Tauride de Gluck, The Rape of Lucrétia de Britten, et Le Chapeau de paille d’Italie de Nina Rota, La Station Thermale (enregistrée par Ricordi) et Les Oiseaux de Passage de Fabio Vacchi, et Dédale de Hugues Dufourt (gravé sur CD par MFA/Radio France) figurent parmi ses créations mondiales.

 

De janvier 2000 à 2002, elle devient Directrice Musicale de Musica per Roma où elle crée Il Laboratorio Voci in Musica. Y sont présentés sous sa direction, Cosi fan tutte et Die Entfurung aus dem Serail de Mozart, Pollicino de Henze, Hänsel und Gretel de Humperdinck et West Side Story de Bernstein.

 

Par ailleurs, elle dirige Pelléas et Mélisande (Covent Garden à Londres), Le Comte Ory (Festival de Glyndebourne), Cosi fan tutte (Opera North), L’Etoile de Chabrier (Festival d’Edinburgh), Zaïde et Der Schauspieldirektor (Bastille), L’Enfant et les Sortilèges (Chatelet), La Dame Blanche de Boîeldieu (Opéra Comique de Paris ), Mirthridate, La Donna del lago, Die Zauberflöte, Le Nozze di Figaro et Bastien und Bastienne (Nice), La Clemenza di Tito (Orléans), La Traviata (Nancy), Idomeneo et Cosi fan tutte (Liège), Maria Stuarda (Torino), La Cenerentola (Roma) et les Oiseaux de passage (Bologne).

 

Elle est l’assistante de Claudio Abbado pour Pelléas et Mélisande au Royal Opera House, à la Scala et à l’Opéra de Vienne.

 

En novembre 2002, elle fait ses débuts à l’Opéra de Washington en dirigeant Idomeneo de Mozart avec Placido Domingo dans le rôle-titre.

 

En février 2003, elle dirige une création mondiale de Fabio Vacchi au Maggio Musicale Fiorentino et en mars 2004, elle dirige pour la première fois la Philharmonique de Copenhague.

 

En 2005, elle adapte en Français et dirige Pollicino de Henze au théâtre du Chatelet.

 

Cette même saison, elle dirige des concerts avec l’Orchestre Mozart de Bologne, l’Orchestre Philharmonique de Sofia, et enregistre la musique de Fabio Vacchi pour le film Gabrielle de Patrice Chéreau.

 

En 2006, elle a dirigé le concert du nouvel an avec l'orchestre de l'Opéra d'Anvers; en février, l'orchestre philarmonique du Luxembourg, au mois de mars, l'orchestre Mozart de Bologne, au mois d'avril, l'orchestre de Savoie, au mois de mai, la création de l'opéra Peter Pan de Patrick Burgan au théâtre du Châtelet.

 

Claire Gibault a dirigé des concerts dans toute la France, en Italie, en Suisse, en Belgique, au Canada et aux Etats-Unis. Elle a été invitée par le Halle Orchestra, le Royal Scottish National Orchestra, le national Symphonie Orchestra d’Irlande, l’Orchestre Sinfonica Nazionale de la RAI, l’Orchestre national de Belgique et l’Orchestre Philharmonique de Liège. Elle a enregistré des œuvres de Beethoven et de Schubert avec le Royal Philarmonic Orchestra. Elle a aussi travaillé au Danemark avec l’Orchestre Philharmonique de Copenhague et en Suède avec le Våsterås Sinfonietta.

 

Elle est aujourd’hui chef d’orchestre adjoint auprès de Claudio Abbado pour le nouvel orchestre Mozart de Bologne.

 

Décorations      

Claire Gibault a reçu les insignes d’Officier des Palmes académiques et est Chevalier de l’Ordre national du mérite et de la Légion d’honneur. Le 2 février 2005, elle a été décorée Doctor Honoris Causa par l’Université Catholique de Louvain, aux côtés de Wim Wenders et Jorge Semprun.

 

http://www.claire-gibault.eu/

 

>>>> Bientôt, sur RELATIO.fr,une interview exclusive de Claire Gibault

 

STASTISTIQUES  FRANCAISES

 

Le nombre d'adoptions internationales en France a baissé de 20,5% en 2007

 

Le nombre d'adoptions d'enfants étrangers par des Français a baissé de 20,5% en 2007, à 3.162 contre 3.977 en 2006, selon le Ministère des affaires étrangères, illustrant les difficultés croissantes de l'adoption internationale, alors que la demande continue d'augmenter.

Une baisse en 2006, déjà, qui faisait passer le nombre d'adoptions au-dessous de la barre des 4.000, avait suscité l'émoi des familles, d'autant que le gouvernement, en créant l'année précédente l'Agence française de l'adoption (AFA), avait laissé entendre que leur nombre allait "doubler".

L'adoption d'enfants étrangers est de plus en plus difficile en raison d'une réglementation internationale plus stricte, de plus grandes réticences des pays d'origine et de la "concurrence" entre les pays adoptant, certains finançant des projets humanitaires liés à l'adoption, ce qu'interdit en France le statut de l'AFA.

En un quart de siècle, l'adoption internationale a pourtant quadruplé, passant de moins de 1.000 enfants étrangers adoptés en 1980 à plus de 4.136 en 2005, année record, la France devenant le deuxième pays pour l'adoption internationale après les Etats-Unis.

Mais le nombre de demandes ne cesse d'augmenter et près de 25.000 familles disposant d'un agrément seraient aujourd'hui en attente d'un enfant.

Les départements délivrent chaque année un nombre d'agréments très élevé, "8.800 en 2006", selon Laure de Choiseul, présidente de l'AFA, selon qui "il faudrait réexaminer leurs conditions de délivrance", par exemple en imposant une limite maximum à l'écart d'âge entre l'adoptant et l'enfant.

L'ouverture d'un pays à l'adoption par l'AFA suscite un afflux de demandes, dit-elle, "Depuis le 11 février, on a reçu 1.000 dossiers pour le Cambodge et on va en envoyer une trentaine en 2007".

Pour la Chine (2.000 demandes reçues par l'AFA), un dossier déposé aujourd'hui n'aboutira que dans 4 ans, dit-elle.

Alors que dans les années 70, les enfants adoptés n'étaient originaires que d'une dizaine de pays, en 2007, ils sont venus de 74 pays différents, les 10 premiers représentant cependant plus de 75% des adoptions réalisées.

Le Vietnam et le Cambodge étaient des pays d'adoption traditionnels pour les Français, mais c'est l'Afrique désormais qui est le premier continent d'adoption, Ethiopie en tête (417 adoptions).

Haïti vient ensuite (403), puis la Russie (402), la Colombie (375), le Vietnam (268) et le Mali (135).

La baisse des adoptions individuelles se poursuit (de 48,8% en 2006 à 37,9% en 2007). De plus en plus de pays en effet signent la convention sur la protection de l'enfance de La Haye qui interdit les démarches individuelles, et encourage les adoptions internes aux pays.

Les familles se sont reportées sur l'AFA, qui a réalisé 19% des adoptions en 2007, mais surtout sur les organismes agréés pour l'adoption (OAA), soit 41,8% contre 36,6% en 2006.

De nombreux pays imposent désormais des critères d'adoption, comme la Colombie qui exige des enquêtes psychologiques très poussées. Certains privilégient l'adoption des fratries, d'enfants de plus de 5 ans ou "à particularités". Or en France, à la différence d'autres pays, les adoptants sont surtout désireux de tout petits.

L'ancien directeur du Monde, Jean-Marie Colombani, à qui le gouvernement a confié une mission sur l'adoption internationale, devrait rendre ses conclusions dans les prochaines semaines. (source AFP)

 

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