L'ambassadeur français des adoptions s'inspire des Américains

17 March 2011
Informal translation:
The French ambassador adoptions being inspired by Americans 

Jean-Paul Monchau, France's ambassador in charge of international adoptions has met his U.S. counterpart in Washington. 

Anaïs Digonnet 
March 17, 2011 
Traveling to Washington and Atlanta in late February, Jean-Paul Monchau, France's ambassador in charge of international adoptions has met his U.S. counterpart and a specialized service provider. 
Objective: To follow the example of professionalism in American adoptions. 

I first went to Washington where I met my counterpart, Ambassador Susan Jacobs, who handles matters relating to child protection and international adoptions. 
It is important to exchange information on adoption procedures in place for example. In Atlanta, I met members of the organization Illien Adoptions International, which, in some cases, does adoption of American children to foreign countries. 

Is this the case with France? 

What they call "outgoing adoptions" in the direction of France, was one element of our conversation. The world moves. There are French or Franco-American families who could, in some cases, adopt American children. Adoption is an of increasingly complicated t and sophisticated subjec. It is both a love story, but also a history of rights. The United States is the first receiving country with 11 000 foreign adoptions made each year, while France is at the third place with 3,504 children adopted in 2010. 

What other differences are there between foreign adoptions on both sides of the Atlantic? 

Which also connects France and the United States is that these two countries have ratified the 1993 Hague Convention  on the Protection of Children and Cooperation in Respect of Intercountry Adoption. 
However, in France, adoption agencies are organized around volunteers who do this with all their heart. In the U.S., they are also non-profit structures, but there are specialist staff and employees, lawyers, doctors, psychologists, etc.. 

Is it a model for the functioning of agencies in France? 

It's part of our thinking. 
In 2008 when I took my position, there were 42 accredited organizations, primarily voluntary. I then asked them to pool their forces and regroup. Today they are 34. The next step will be to have more access to specific personnel and professionals. It is in this sense that we try to focus our efforts. In all cases, we must do everything so that children can remain in their country. If no solution, at that moment, we must consider international adoption. It is first about giving a family a child to a family. 

What are your plans to continue to improve foreign adoptions for French families? 

I just returned from Moscow where we just signed a bi-lateral agreement with Russia on international adoptions, since many French families wishing to adopt from this country. 
I'll be visiting soon to Vietnam, which this year will ratify the Hague Convention. Finally, we have a huge effort to make in Haiti, which has also signed that text. This country needs to strengthen its rules and structures in adoption. With Quebec, the United States, Italy and other European countries, we will present a cooperation plan to help Haitians put in place measures for the protection of children. Procedures must be clearer and the State needs more controls in this area. 

For more information: 

In 2010, 3,504 children were adopted abroad by French families, including 992 in Haiti, 469 in Vietnam, 969 in Colombia, 352 in Ethiopia and 301 in Russia.

L'ambassadeur français des adoptions s'inspire des Américains

L'ambassadeur français des adoptions s'inspire des Américains

DR

Jean-Paul Monchau, l’ambassadeur de France chargé des adoptions internationales a rencontré son homologue américaine à Washington.

17 mars 2011

En déplacement à Washington et Atlanta fin février, Jean-Paul Monchau, l’ambassadeur de France chargé des adoptions internationales a rencontré son homologue américaine et un organisme spécialisé. Objectif : prendre exemple sur le professionnalisme américain en matière d'adoptions.

Je me suis d’abord rendu à Washington où j’ai rencontré mon homologue, l’ambassadeur Susan Jacobs, qui s’occupe des questions touchant à la protection de l’enfance et aux adoptions internationales. Il est important d’échanger des informations sur les procédures d’adoption en place par exemple. A Atlanta, j’ai rencontré des membres de l’organisationIllien Adoptions International, qui permet, dans certains cas, l’adoption d’enfants américains dans des pays étrangers.

Est-ce le cas avec la France?

Ce qu’ils appellent ces « outgoing adoptions » en direction de la France, ont été un des éléments de nos conversation. Le monde bouge. Il y a des familles françaises ou franco-américaines qui pourraient être amenées, dans quelques cas, à adopter des enfants américains. L’adoption est un sujet de plus en plus délicat et sophistiqué. C’est à la fois une histoire d’amour, mais aussi une histoire de droit. Les Etats-Unis est le premier pays d’accueil d’enfants avec 11 000 adoptions à l’étranger réalisées chaque année, tandis que la France est à la troisième position, avec 3 504 enfants adoptés en 2010.

Quelles sont les autres différences entre les adoptions à l’étranger des deux côtés de l’Atlantique ?

Ce qui relie aussi la France et les Etats-Unis, c’est que ces deux pays ont ratifié la convention de La Haye en 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale. Cependant, en France, les agences d’adoption sont organisées autour de bénévoles qui font cela avec tout le cœur. Au Etats-Unis, ce sont aussi des structures à but non lucratif, mais il y a du personnel spécialisé et salarié, des juristes, des médecins, des psychologues, etc.

Est-ce un modèle à suivre pour la fonctionnement des agences en France ?

Cela fait partie de nos réflexions. En 2008, lorsque j’ai pris mon poste, il y avait 42 organisations agréées, dans le monde associatif principalement. Je leur ai alors demandé de mutualiser leurs forces et de se regrouper. Aujourd’hui, elles sont 34. La prochaine étape sera d’avoir plus recours à du personnel spécifique et professionnels. C’est dans ce sens que nous essayerons de faire porter nos efforts. Dans tous les cas, il faut tout faire pour que les enfants puissent rester dans leur pays. S’il n’y a pas de solution, à ce moment là, il faut envisager l’adoption internationale. Il s’agit d’abord de donner une famille à un enfant et non un enfant à une famille.

Quels sont vos projets pour continuer à améliorer les adoptions à l’étranger pour les familles françaises ?

Je rentre de Moscou où nous venons de signer un accord bi-latéral avec la Russie en matière d’adoptions internationales, car de nombreuses familles françaises souhaitent adopter dans ce pays. Je me rendrai aussi prochainement au Vietnam, qui va ratifier cette année la convention de La Haye. Enfin, nous avons un énorme effort à faire en direction d’Haïti; qui vient aussi de signer le texte. Ce pays a besoin de renforcer ses règles et ses structures en matière d’adoption. Avec le Québec, les Etats-Unis, l’Italie et d’autres pays européens, nous allons présenter un plan de coopération pour aider les Haïtiens à mettre en place des mesure en faveur de la protection de l’enfance. Il faut que les procédures soient plus claires et que l’Etat fasse plus de contrôles dans ce domaine.

Pour en savoir plus:

En 2010, 3 504 enfants ont été adoptés à l'étranger par des familles françaises, dont 992 en Haïti, 469 au Vietnam, 969 en Colombie, 352 en Ethiopie et 301 en Russie.