No reconsideration of adoptions from Ethiopia

Press release | 18-02-2010

There is no reason to reconsider the existing adoption relationship between Ethiopia and the Netherlands. This opinion was submitted in a letter to the Lower House of Parliament by Minister of Justice Hirsch Ballin. The accredited bodies for adoption Stichting Afrika and Vereniging Wereldkinderen will resume adoptions from Ethiopia.

In September 2009, the accredited bodies (licensed organisations providing intermediary services for adoption) Stichting Afrika en Vereniging Wereldkinderen decided to temporarily halt the procedures for new applications for adoption from Ethiopia and to conduct further investigation into the files of children in the current adoption procedure. The reason therefor was that the factual background of some children adopted from Ethiopia was not in accordance with the information that was included in the files.

Subsequently, a delegation from the Ministry of Justice and the accredited bodies involved visited Ethiopia in November 2009, during which visit they spoke with various agencies, including Ethiopian Ministries, the embassies of the US, Italy and France, and UNICEF. The aim was to obtain insight into the adoption procedures in Ethiopia.

During the visit, the Ethiopian authorities indicated that they are making preparations to join the Hague Adoption Convention. For this purpose, the child protection services of Ethiopia are being strengthened. There will also be more attention for the supervision of the activities of foreign accredited organisations providing intermediary services for adoption, for which a special agency was instituted. The alleged wrongs that were the reason for the investigation has also been identified and recognised by the authorities. It is for this reason that children that are left as foundling will from now on only be taken in and given accommodation in state children's homes.

Minister Hirsch Ballin observes that the Ethiopian authorities are willing to discuss any shortcomings and that they are open to cooperation. The Minister therefore sees no reason to reconsider the adoption relationship with Ethiopia, and the accredited bodies will continue their work. The accredited bodies will, however, incorporate extra guarantees in the adoption procedures, and developments in Ethiopia will be carefully monitored. Ethiopia is being offered support in their process of joining the Hague Adoption Procedure. The Minister will also ask that attention be given to Ethiopia at the European level. "I am of the opinion that, in this way, I am doing justice to the endeavours to further a clear and careful adoption procedure in the interest of the child", the Minister declared.

http://english.justitie.nl/currenttopics/pressreleases/archives-2010/100218no-reconsideration-of-adoptions-from-ethiopia.aspx?cp=35&cs=1578

Burkina Faso: Franceline Silga - La vendeuse de bébés pêchée à Tripoli

Adama Ouédraogo Damiss

18 Février 2010

Une vendeuse de bébé, on en voit rarement. Pourtant ce trafic éhonté d'êtres humains existe sous nos cieux. Et une Burkinabè répondant au nom de Franceline Silga, spécialiste de ce type de commerce, vient d'être pêchée à Tripoli et médite au frais sur son acte. A cet effet, le directeur général de la police, Rasmané Ouangrawa a animé une conférence de presse le 18 février 2010 dans la matinée.

Elle s'appelle Franceline Silga, née en janvier 1979 à Kourittenga. Animatrice de formation, cette jeune dame a changé entre-temps de profession pour se livrer à une pratique illicite dans la législation burkinabè. En effet, elle a trouvé son filon dans le trafic d'êtres humains, plus précisément de bébés qu'elle plaçait en adoption chez des couples européens moyennant évidemment une rémunération à la hauteur de son forfait.

Selon le directeur général de la police, Rasmané Ouangrawa, Franceline qui possède deux passeports burkinabè (un passeport de service et un passeport ordinaire) fait voyager par voie terrestre à partir du Burkina Faso, des femmes enceintes démunies, presque à terme, jusqu'à N'Djamena au Tchad. Elle les fait transiter par Tripoli, en Lybie, par voie aérienne puis les achemine à Rome, en Italie.

Après l'accouchement, les bébés sont récupérés pour adoption en échange d'une certaine somme d'argent. La trafiquante prend sa part, donne le reste aux mamans et rebelotte. Un tel acte ne pouvait rester impuni. C'est ainsi que dans la nuit du 16 février 2010, la trafiquante a été arrêtée et reconduite à Ouagadougou avec une fillette de moins de trois ans dont elle refuse de donner le nom du père.

La présumée coupable a déclaré, au dire du DG de la police, appartenir à une structure dénommée « Association Aide aux tout-petits, orphelins et enfants de rue » dont elle est la présidente du bureau de onze membres. Cette organisation, créée en juillet 2005, a fonctionné avant de voir son siège fermé en 2009 par le ministère de l'Action sociale pour absence d'autorisation d'ouverture.

On apprend également que lors de l'arrestation de la présumée coupable, il a été découvert dans ses bagages à main divers documents au nombre desquels deux passeports burkinabè aux noms de Kaboré Augueratou et de Ilboudo Patingué et dix-neuf fiches d'identification d'enfants burkinabè de pères inconnus censés se trouver en Italie. Ces deux femmes sus-citées auraient été conduites au Tchad alors qu'elles étaient enceintes. Franceline Silga a, sans doute, bénéficié de complicité pour mener toutes ces opérations.

Comment a-t-elle pu, par exemple, se faire établir un passeport de service ? Qui finançait ses voyages qui en toute évidence sont coûteux au regard du trajet ? Autant d'interrogations que les fins limiers de la police pourront élucider. Les investigations se poursuivent et dans les jours ou mois à venir, on aura peut-être d'autres informations relatives à cette ténébreuse affaire.